Maître des Étoiles
Fermant les yeux, Iolunh visualisa le plateau de jeu. Le plateau vide, dans cet instant où tout est à construire, dans l’intervalle où rien n’est posé, où tous les possibles sont à égalité, où le métronome n’a battu ni à droite ni à gauche, dans cet espace impalpable où rien n’existe mais où tout est présent.
Il se laissa dériver dans cette liberté infinie du non-être,
dans cet indéfini prêt à éclore.
Qu’il était simple de rester dans ce mouvement immobile, dans cet équilibre plus tout à fait yin et pas encore yang, entre la pensée et l’action, comme une goutte d’eau qui aurait quitté son nuage et pas encore touché la terre.