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Je n’ai pas choisi

Le voyage d’une âme sur Terre

 

« Je n’ai pas choisi »

 
Il était une fois une petite âme, heureuse et aimée, qui vivait au sein de l’univers. Dans cet ensemble hors du temps et de l’espace ou règnent l’amour, la paix et la connaissance.
 
Un jour cette petite âme décida de revenir sur Terre. Pour une nouvelle expérience. Mais cette fois, elle avait décidé de choisir une vie de paix. Pas de guerre, pas de torture, pas de maladie… non, non, non, cette fois, elle voulait de la douceur, et profiter, enfin, d’une belle vie d’expérimentation dans le corps physique nécessaire à une incarnation terrestre.
 
Une fois son planning fait, et toutes les expériences de vie choisies, elle alla se promener, en se disant qu’elle avait bien le temps de se préparer. Mais cette petite âme était rêveuse, et sa promenade dura plus longtemps que prévu, car elle s’arrêtait dès qu’elle trouvait une âme-ie, ou quelque chose d’intéressant à voir… et je peux vous promettre que là-haut, ça ne manque pas…
 
Alors quand elle reçut l’information du départ, au détour d’un nuage, elle fut prise de court. Comment ? Déjà ? Mais, je ne veux pas y aller comme ça, c’est trop tôt, c’est… C’est fait !
 
Comment ça, c’est fait ? Non, non, non, criait cette petit âme… je n’ai pas choisi.
 
Mais cette petite âme s’est vite rendue compte que son refus de choisir n’avait pas empêché les choses. Car elle était bien en train de s’incarner. Dans cet espace trop sombre, trop petit, trop…. Trop aimée ? Ah non, ça, ce n’est pas possible, on n’aime jamais trop. Alors là, elle a reconnu la lumière, dans le ventre de maman, qui parle doucement. Dans la voix de papa, qui résonne comme un tambour. Ces voix mêlées qui l’attendent, déjà.
 
Alors cette petite âme est prise au piège, car maintenant elle voudrait bien choisir de venir, complètement, entièrement. Mais le moment du choix est passé, et elle est un peu coincée. Car son non-choix lui a laissé la tête dans le Ciel.
 
Elle sait, cette petite âme, que la vie sur Terre n’est qu’un passage, une expérience. Que le monde au-delà des illusions est beau, et grand. Et que chaque âme y a sa place.
 
Elle a du mal à faire passer le message sur Terre, car elle n’est pas assez posée sur le sol. Elle a du mal à comprendre les humains. Mais elle est aimée, ici aussi.
 
Alors cette petite âme observe, beaucoup. Elle grandit. Elle apprend. Elle adore apprendre. Ça lui rappelle les océans de connaissance du Ciel. La douceur des apprentissages. La curiosité.
 
Elle voyage. Dès qu’elle peut. Elle aime les rencontres, les différences, les autres. Elle se sent petite parfois, si petite, mais aussi tellement reliée à quelque chose qui la dépasse.
 
Comme elle est tiraillée entre le Ciel et la Terre, elle ne peut pas unifier sa conscience et vivre pleinement l’expérience. Mais elle fait de son mieux. Elle essaie. Elle s’écoute. De temps en temps. Elle aime les belles choses, la nature, les arts. Mais aussi les techniques, les Hommes, et l’histoire.
 
Mais il y a une chose qu’elle sait, au milieu de tous ces doutes et de toutes ses interrogations. Elle sait qu’elle va mourir. Un jour. Peu importe quand et où. Cette certitude, c’est le cadeau de cette petite âme. Le bout du Ciel qu’elle a gardé toutes ces années, et qu’elle partage aujourd’hui.
 
Car la certitude de mourir, c’est la certitude d’être accueillie à bras ouverts lorsqu’il sera temps pour elle de quitter la Terre. De retrouver douceur, amour, paix et bienveillance.
 
C’est laisser de côté l’illusion terrible de la peur. Cette peur qui se nourrit d’elle-même. C’est tellement effrayant que d’être une âme isolée, échappée de cette conscience universelle et collective, belle, immense et intense.
 
C’est tellement beau d’être une âme reliée. Libre, belle et heureuse. Aimante et aimée. Immense et irréelle autant que précise et personnelle.
 
Aujourd’hui vous qui lisez cette histoire, prenez un moment pour sentir avec elle la légèreté de cette fin de vie. Observez et accompagnez la peur, la souffrance et la séparation, pour voir enfin juste la porte qui se présente. Celle que vous ouvrirez quand le moment sera venu. En vous rappelant l’histoire de cette petite âme qui n’avait pas peur de la mort.
 
 

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