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Un mensonge peut en cacher un autre – chapitre 13

Un mensonge peut en cacher un autre

 

Chapitre 13) Une bonne équipe

Bruno n’était pas très à l’aise. Le SMS que Lila lui avait envoyé pour lui demander de la retrouver après la fermeture était laconique. Sa fureur précédente en était absente, mais il avait appris à se méfier des apparences. Quelques mots sur l’écran d’un téléphone pouvaient cacher beaucoup de choses. Il ignorait à quel point il pouvait être honnête avec elle. Il la connaissait depuis des années et ils s’étaient toujours bien entendus, au grand dam de sa femme qui se sentait mise en danger par la journaliste.

Malgré la présence de Marthe, à qui il avait fait part de tous ses soucis concernant la boutique et des actions de Tristan, il avait besoin d’un confident. Marthe n’avait rencontré Tristan qu’une fois et n’était pas d’un grand secours pour trouver un moyen d’aider son ami à sortir de cette situation infernale.

Lila par contre serait parfaite. À condition qu’elle ne soit pas trop en colère ! En dix-huit ans d’amitié avec Tristan, Bruno avait déjà observé les indignations de Lila, et elles dépotaient ! Cette fille intelligente était capable de tout sur un coup de tête ou face à un défi, et surtout d’agir avec une bêtise qu’on n’aurait pas attendue de sa part.

Avant d’arriver au bar où ils avaient rendez-vous, Bruno essaya d’anticiper sa défense. Il n’avait pas menti quand Lila lui avait demandé où était Tristan. Elle ne lui avait tout simplement pas laissé le temps de dire autre chose. Hmm. Ce n’était pas éblouissant, mais c’est tout ce qu’il avait. Il prit une grande inspiration et se prépara à ouvrir la porte du café.

« Bruno ! »

Se retournant, il vit Lila, tout sourire, installée à une table en terrasse. Elle était ravissante, comme toujours. Il s’approcha, rassuré sur son état d’esprit.

« Bonjour Lila. Comment vas-tu ?

— Je sais tout. » C’est l’une des choses que Bruno avait toujours aimée chez elle, sa franchise. Elle ne tournait pas autour du pot, ne faisait pas de chichis pour un oui ou un non. Quand Lila avait quelque chose à dire, elle le disait.

« Comment l’as-tu su ? » Elle rit.

« Figure-toi que j’ai voulu aller déjeuner au VGA hier pour me remonter le moral et qu’Isabelle m’a tout raconté. Involontairement bien sûr, mais elle était persuadée que j’étais au courant, puisque Tristan est mon ami.

— Oh ! Qu’as-tu fait ? » Connaissant le tempérament de Lila, Bruno s’inquiétait rétrospectivement. La scène n’avait pas dû manquer de piquant.

« Rien. » Elle rit de plus belle. « Je sais me tenir, parfois !

— Tu n’es pas fâchée ?

— Je l’ai été. Tu te rends compte qu’il m’a volé ma vie pour s’en servir comme camouflage ? Et qu’il lui a raconté que j’étais végane ?

— Non ? Il a osé dire ça ? Un mensonge, c’est bizarre.

— Tu te moques de moi.

— De lui surtout. Je n’aurai jamais imaginé qu’il en arriverait à de telles extrémités.

— Tu sais qu’il a toujours eu tendance à arranger la réalité.

— Oui, mais ça restait bénin, de petites histoires pour enjoliver le quotidien. Là, il s’est surpassé.

— C’est vrai. Mais j’ai quelques idées pour remettre les choses en ordre et j’ai besoin de toi. Tu es partant ? »

Bruno hésita. Il n’était pas très sûr de vouloir se retrouver embringué dans une histoire parallèle censée résoudre celle-ci. Il regarda Lila, son franc sourire et ses yeux noisette. Il avait envie de lui faire confiance. Il était temps de mettre fin à cet imbroglio. « D’accord ».

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