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Un mensonge peut en cacher un autre – chapitre 11

Un mensonge peut en cacher un autre

 

Chapitre 11) Livreuse par intérim

Marthe était ravie. Elle s’amusait comme une jeune fille à faire ses livraisons à travers toute l’agglomération. Cela faisait des années qu’elle ne s’était pas autant divertie. Elle prenait son travail très à cœur et avait passé des heures avec Bruno pour savoir ce qu’elle livrait et pouvoir conseiller les clients. Quelle chance que Tristan ait attendu qu’elle emménage ici pour tomber amoureux !

Quelle histoire tout de même ! Elle ne l’avait pas revu depuis son déménagement, mais elle ne perdait pas une miette des rebondissements et développements de l’affaire grâce à Bruno. Pour lui aussi, cette aventure tombait bien. Marthe était ravie qu’il ait enfin décidé de quitter sa femme. Ce n’était pas encore fait, on ne se sépare pas de dix années de vie commune en un battement de cils, mais il avait tranché, elle le sentait. Depuis quelques jours, il était plus léger. Il souriait plus facilement, il avait retrouvé sa gaieté et sa gentillesse. Sa femme n’était pas désagréable, mais lorsque la situation est compliquée, tout devient pesant. Les humeurs changent, le gris s’installe au quotidien, et on a l’impression d’être enfermé dans un film sans fin et sans espoir d’amélioration.

Il lui faudrait sans doute un peu de temps, mais elle ne s’inquiétait pas pour lui. Un beau brin de garçon, travailleur, souriant, chaleureux, il referait sa vie. Peut-être avec cette Lila ? Marthe ne l’avait pas encore rencontrée, mais elle semblait avoir un caractère bien trempé, ce serait intéressant à voir. Une végétarienne… mais bon, personne n’est parfait.

Elle arrivait à l’adresse indiquée. Une nouvelle cliente qui avait téléphoné deux jours plus tôt, avec des exigences un peu particulières. Ça n’avait pas été facile, mais elles avaient trouvé un arrangement qui convenait à tout le monde. Une à deux livraisons par semaine, à des heures précises pour se caler dans un emploi du temps surchargé. Marthe sonna à l’interphone.

La jeune femme qui l’accueillit était charmante. Elle lui offrit un café pour la remercier de venir aussi tard. Marthe détailla l’appartement. Un hall spacieux s’ouvrait sur le salon, avec deux baies vitrées qui donnaient sur les monts d’Auvergne. Elle adorait le sien, situé en rez-de-chaussée, mais la vue depuis ce quatrième étage était époustouflante. Elle suivit sa cliente jusqu’à la cuisine, relevant au passage qu’elle ne vivait pas seule puisqu’un sweatshirt de grande taille à l’effigie de l’ASM trainait sur une chaise.

Elle sortit les produits de son sac réfrigéré. Une saucisse d’Auvergne, une côte de porc, une tranche de pâté de campagne et une entrecôte. Elle nota que la commande ne contenait qu’une part de chaque. Un élément inhabituel, mais après tout, chacun est libre de manger ce qu’il veut. Elle avait déjà vu bien des familles où le menu est à la carte plutôt qu’une cuisine familiale à partager. Elle le déplorait parfois, ayant la nostalgie des moments chaleureux à piocher dans la casserole, tous à la fois. Marthe avait toujours aimé les grandes tablées et les plats uniques. Reprenant le fil de ses pensées qui vagabondaient, Marthe finit son café, remercia sa cliente et rentra chez elle, sa journée terminée.

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