Aller au contenu

Un mensonge peut en cacher un autre – chapitre 10

Un mensonge peut en cacher un autre

 

Chapitre 10) La surprise du chef

Lila avait besoin de se remonter le moral. Plusieurs jours étaient passés depuis sa sortie à la boutique, mais il en faudrait bien quelques-uns de plus avant qu’elle ne s’excuse auprès de Bruno. Elle savait qu’elle avait été injuste et malpolie, mais elle n’avait pas encore digéré le silence de Tristan.

Elle décida de faire un extra et de s’offrir un déjeuner au VGA. Après tout, elle venait de terminer sa série d’articles et elle le méritait. Son rédac chef avait été emballé par l’idée dès le départ et elle espérait que le résultat lui conviendrait. Elle poussa la porte du restaurant un peu avant midi. Arriver tôt était sa seule chance d’obtenir une table sans avoir réservé.

« Lila ! Bienvenue ! Je suis ravie de vous revoir… » Laissant la restauratrice babiller, Lila se demanda si elle avait loupé un épisode. Elle ne se souvenait pas d’une telle familiarité avec la propriétaire du VGA.

« … Comme vous n’étiez pas venue depuis plusieurs semaines, je me demandais si vous étiez fâchée à cause de la situation, mais Tristan m’a assuré que c’était normal, et qu’en tant que journaliste vous vous déplaciez beaucoup… » Quoi ? Depuis quand connaissait-elle Tristan ? De quoi parlait-elle ? Le cerveau de Lila tournait à plein régime et essayait de comprendre ce qu’elle venait d’entendre…

« … Désolée, je ne me suis pas présentée, je suis Isabelle, enchantée. » Le blanc qui suivit cette dernière déclaration indiqua sans faute à Lila qu’il était temps pour elle de répondre.

« Je suis ravie moi aussi, Isabelle.

— Vraiment ? Alors c’est parfait. Tristan m’a assuré que vous étiez seulement amis, mais tu comprends… on peut se tutoyer, n’est-ce pas ? C’est plus sympa. Donc j’avais peur que tu aies des sentiments… différents pour lui. »

Cette fois Lila avait saisi. Quelque part dans un espace-temps parallèle où il ne lui adressait même plus la parole, Tristan était tombé amoureux d’Isabelle. Enfin amoureux, cela restait à voir, mais en tout cas sous son charme visiblement.

« … ça doit être tellement chouette de travailler entre amis. Quelquefois, je me dis que ça me plairait aussi…

— Pardon Isabelle, je n’ai pas bien saisi ce que tu as dit à propos de travailler entre amis ?

— Et bien, toi et Tristan, bien sûr. Quel plaisir ce doit être pour vous de bosser ensemble au journal ! Même si je sais que vous n’écrivez pas du tout sur les mêmes sujets.

— Hmm, oui, bien entendu. Mais tu sais, je viens de terminer une série un peu épineuse qui m’a tenue éloignée des bureaux, donc j’ignore ce que fait Tristan en ce moment.

— Avec le sport, c’est difficile d’être au courant, mais au moins le domaine est ciblé. Je peux bien te l’avouer, je n’aime pas tellement ça, et encore moins la compétition, mais pour Tristan je fais des efforts. Je lis tous ses articles.

— Ah. Et il en écrit beaucoup ?

— Trop pour moi en tout cas. Ça me prend un temps fou de tous les lire. Il m’a parlé du pseudonyme aussi, quelle histoire !

— Ne m’en parle pas. » Lila commençait à entrevoir pourquoi Tristan l’évitait depuis quelques semaines. On était loin des raccourcis qu’il avait utilisés avec ses précédentes conquêtes ou des omissions qu’il semait sur son chemin régulièrement. Là il avait changé de dimension ! Un détail la travaillait cependant.

« Mais au niveau… comment dire… alimentation, tout va bien ?

— Oh oui ! Ne t’inquiète pas, je suis au courant de la situation et c’est parfait pour moi. Même si je tiens un restaurant végétarien, je ne suis pas aussi puriste que toi, donc tout va bien. » Comment ça, pas aussi puriste que moi ? Lila commençait à avoir un gros doute sur la situation en question et n’était pas certaine qu’elles parlaient toutes les deux de la même chose.

« Que veux-tu dire par puriste ?

— Pardon. Tristan m’avait dit de ne pas t’en parler, je suis désolée.

— Ce n’est pas grave, ne t’en fais pas. Mais qu’a-t-il dit exactement ?

— Que tu étais végane, mais que tu ne voulais pas que ça se sache. Ne t’inquiète pas, je ne le répèterai pas. »

Là, c’en était trop. Lila prétexta un rendez-vous oublié et se précipita dehors. Pendant qu’elle s’inquiétait pour son ami dont elle était sans nouvelles, il jouait le joli cœur végétarien, lui piquant sans vergogne son quotidien et allant même jusqu’à mentir sur sa vie à elle ?

Lila ne savait pas encore comment elle allait lui faire payer, mais ce qui était sûr, c’est qu’il ne s’en tirerait pas si facilement !

Pour lire la suite, cliquez sur l’image…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.