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Le rêve de Nicolas – Ch 28

Le rêve de Nicolas, un roman de Sandrine Walbeyss

Casse-tête

Nicolas pianotait sur son ordinateur. Salomé passait le week-end chez une cousine pour les soixante-dix ans de son grand-père et il avait préféré passer son tour. D’après ses descriptions, la famille de Salomé semblait plus tranquille que la sienne, mais elle était aussi beaucoup plus étendue. Débarquer au milieu d’une fête de famille ne l’emballait pas. Il était plus à l’aise en petit comité.

Il profitait de son temps libre pour faire des recherches sur internet. Jardinier. 19 millions de résultats. Les adresses des paysagistes les plus proches. La définition Wikipédia. Quelques vidéos. Ah, les formations pour devenir technicien des espaces verts ou de l’environnement, évidemment mon vieux, jardinier c’était trop simple à retenir ! CAP, BPA, CAPA, brevet professionnel, BP, Bac Pro, BTSa, titre professionnel…. Pff. Il va falloir que je regarde à quel niveau je peux m’inscrire. Jardinier paysagiste, métiers de l’agriculture, ouvrier du paysage, spécialisation jardinier de golf et entretien des sols sportifs (ça existe ça ?), aménagements paysagers éco jardinage, fleuriste, production horticole ornementale, art floral… pff. J’y comprends rien. Tenté de laisser tomber, le regard de Nicolas venait d’être attiré par une petite annonce dans un coin de l’écran. Organisme de formation à distance spécialisé dans les métiers de la nature. Voilà qui avait le mérite d’être clair et attractif. Il cliqua sur la bannière. Trois onglets : art floral, paysagisme et jardin, protection de la nature. Là, au moins on savait de quoi on parlait. Il navigua un peu sur le site. Pas donnée la formation, mais de toute façon, il ne pourrait pas tout avoir. Était-il prêt à remettre les pieds dans une salle de classe pendant deux ou trois ans pour obtenir un nouveau diplôme ? Se coltiner les profs, les élèves qui auront la moitié de son âge et les devoirs à la maison ? Non merci. Et pourtant s’il voulait changer, il fallait bien en passer par là. Il avait beau avoir lu des bouquins et avoir quelques plantes vertes, il sentait bien qu’il y avait un monde d’écart avec le métier de jardinier. Peut-être qu’il devrait quand même accepter le boulot qui lui était proposé et se former à côté ? Rien qu’à l’idée de débarquer dans la boutique de jeux vidéos, le cœur de Nicolas se serra. Déjà qu’il se trouvait à l’étroit à la boulangerie, alors là ? Entouré par des murs de boîtiers colorés, le cauchemar. Non. Pas moyen. Il fallait qu’il trouve autre chose, et maintenant. Une formation en alternance peut-être ? Il replongea dans le web.

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