Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui j’ai envie de vous parler de sport, et plus particulièrement des échecs.
Sans être supportrice de foot, je n’ai pas pu passer à côté des commentaires depuis ce matin, et comme l’équipe de France a perdu, je trouve, une fois de plus, que les commentaires des uns et des autres manquent de bienveillance.
Je n’y peux rien, c’est dans ma nature, en tout cas la plupart du temps.
Je me suis mise quelques secondes à la place des joueurs. Ce sentiment d’échec, la plupart des gens l’ont vécu un jour ou l’autre. Il ne m’est pas difficile d’imaginer ce qu’on ressent quand un objectif s’arrête inopinément bien avant ce qu’on avait prévu.
La première chose dont je suis certaine, c’est qu’aucun des joueurs et membres de l’équipe ne s’est présenté hier soir sur le terrain en se disant je vais perdre le match. On ne s’entraîne pas pendant des années en espérant se planter devant des millions de (télé)spectateurs.
La deuxième chose dont je suis certaine, c’est qu’ils ont tous fait de leur mieux. Au mieux de leurs capacités du moment, avec leurs points forts et leurs points faibles. On a tous des jours sans. Souvent, on aimerait mieux que ça ne se voit pas. Au temps pour la discrétion….
Alors pour une fois, est-ce qu’on ne pourrait pas leur dire, eh les gars, c’est moche, c’est sûr, mais vous ferez mieux la prochaine fois ?
Lorsqu’on voit un enfant qui apprend à marcher, on l’encourage. On le relève, on le cajole s’il s’est fait mal. On le soutient dans son apprentissage et il trouve dans cette attention bienveillante la force de persévérer et de continuer. A quel moment a-t-on oublié que l’amour et l’attention font plus que les jugements et les reproches ?
Aujourd’hui, j’ai une pensée pour les perdants d’hier, au stade ou ailleurs, pour ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. Pardonnez-vous d’avoir été moins bons que vous ne l’espériez. Remerciez-vous pour les efforts consentis. Soyez bienveillants pour vous réconforter et vous aider à dépasser cet obstacle. Vous n’êtes pas seuls.
———————————–